lundi 20 janvier 2014

Un stage scolaire d'initiation alpine - d'après Revue Alpine de la section lyonnaise du CAF du 4e trimestre 1943

Faisant suite à la création de la Fédération Française de la Montagne, comptée dans un précédent article, il est intéressant de rappeler une initiative prise par le CAF pour encourager la pratique de la montagne chez les jeunes afin de "développer les qualités physiques, viriles et morales de la jeunesse". Appuyé par le Commissariat Général à l'éducation générale et aux Sport et la FFM, le CAF met en place au cours de l'été 1943 des stages d'initiation alpine et des camps de vacances de montagne à destination des scolaires et des universitaires, pendant des camps d'alpinisme créés par la FFM à partir de 1941.
C'est ainsi que le premier camp scolaire fut créé dans les Hautes Alpes dans la région du Lautaret. Ce camp rassemblait 27 élèves des lycées et de l'école Nationale Professionnelle de Lyon âgés de 16 à 20 ans. Encadrés par les maîtres éducateurs de l'école et par des moniteurs alpins, un médecin, un intendant et un cuisinier, l'effectif s'élevait à 37 personnes au total. 
 Au niveau du matériel, le stage pu compter sur le Prytanée Militaire de Briançon (prêt de piolets et crampons) et sur le GHM pour le prêt de cordes. 
Le lieu retenu était centré sur l'auberge du Pont de l'Alp sur la route de Briançon à Grenoble, entre le col du Lautaret et le Monetier les Bains. Ce choix est justifié car en ce site, les deux versants de la vallées répondent aux objectifs du stage : école d'escalade et courses faciles de rochers sur le versant oriental et courses de glacier et d'altitude sur le versant occidental (massifs du Combeynot, des Agneaux et de la Grande Ruine). 
En voici les phases essentielles :
10 juillet : Arrivée et installation
11 juillet : Promenade d'adaptation au col du Chardonnet
12-13 juillet : Ecole d'escalade au pic de la Bruyère
14 juillet : Course d'entrainement à la Roche du Grand Galibier par le col de la Ponsonnière
16 juillet : Montée au refuge Adèle Planchard
17 juillet : Grande Ruine, reour au refuge de l'Alp de Villar d'Arène
18 juillet : Col du Clot des Cavales, Escalade au Pic Nord, Retour au camp
20 juillet : Escalade à la Roche Robert
22 juillet : Pic de Combeynot
24 juillet : Bivouac avorté dans le vallon du Grand Tabuc (en raison du mauvais temps)
25 juillet : Glacier du Monétier, Col des Brouillards
28 juillet : Montée au refuge de l'Alpe
30 juillet : Pic de Neige Cordier par le versant du col d'Arsine
Le rédacteur de l'article d'origine,J CHAVEYRON, conclut ainsi : nous souhaitons que, la guerre terminée et les conditions de ravitaillement et d'équipement redevenues normales, de pareils stages réalisés avec l'appui de la FFM et des sections du CAF puissent former à l'alpinisme une jeunesse aussi nombreuse que prudente ... 




dimanche 19 janvier 2014

Correspondances de guerre de la famille Gillet

La présente page représente la correspondance de 4 frères mobilisés aux 1er escadron du 20e GRCA, au 14e BCA et au 31e RAD. Ils présentent chacun leur tour les conditions de vie notamment au cours de la drôle de guerre notant parfois de façon détournée le lieu où se trouve leur régiment pour contourner la censure militaire. Un des trois frères, Noël, s'illustrera en Norvège avec son bataillon et sera même nommé pour diriger le bataillon après son retour de Norvège entre l'Afrique du Nord et la France, suite au départ de plusieurs cadres vers les Français Libres de de Gaulle. 

27 aout 1939

Lyon Perrache
Mes chers parents,
Je ne pensais pas être rappelé si tôt. A 15 heures hier, les numéros 5 et 6 ont été affichés, je suis 5. J'ai fais l'impossible pour rassembler toutes mes affaires, mais je n'ai pu expédier ma caisse de livres. J"ai écris à un camionneur de Montbéliard pour faire l'expédition en petite vitesse pot dû au clos. J'ai prévenu en outre par écrit Mme Cotenceau gérante du cercle. 
J'espère trouver aux bagages malle d'osier et cantines. Je garde cantine et expédie en gare de Voiron, grande vitesse malle d'osier et ma valise. Je vais joindre tout à l'heure les papiers pour retirer vélo et bagages (malle et valise) à Voiron. 
Je rejoins de suite avenue Berthelot, il est 8h15.
J'en eu un mal horrible pour faire rentrer toutes mes affaires et encore bien plus de mal pour trouver un taxi pour les porter à la gare de Montbéliard. 
Il ne me manque plus que le [xxx] et quelques trucs de détail tel que le blaireau. Je vous ferai connaitre dès que possible ma résidence.
Je ne sais si Edmond a été rappelé, son papier rouge est un cas particulier, je vais peut être le trouver au centre. A part ça, tout va bien.
Je vous embrasse bien tendrement mes chers parents et bonjour amical à tous Mme [xxx] compris. 
D'après les journaux rien n'est encore au pire.

Le 31 aout 1939

Ma très chère maman, 
J'ai reçu le 30 ta bonne lettre du 28 aout. J'ai fait avant hier une grande tournée de 350 km en auto avec notre commandant. 
Je suis en très bonne santé et j'espère comme tu le dis que les choses trainant en longueur, il y aura finalement un arrangement. 
Mais j'ai une confiance absolu que notre mère du ciel nous protègera tous en toute circonstance. j'ai toujours la médaille que tu m'as donnée; elle est dans mon porte monnaie avec la médaille de Notre Dame de Lourde que l'oncle Andrée nous avait donnée à son retour de pèlerinage. 
Je suis content des nouvelles que je reçois de Papy et de notre bébé. 
Tu dois être seule avec Andrée, Henri, Georges, maintenant car la maison a dû se vider et la Murette doit être terriblement calme. 
Je t'embrasse bien affectueusement ainsi que tous les frères et Andrée. 
Ton Fils 
Noël

Le 12 septembre 1939

Ma bien chère maman, 
Je t'écris à la hâte ce petit mot que je remet à une personne qui doit passer par la Murette, car je sais que les lettres n'arrivent pas et depuis le 2 septembre je n'ai plus rien reçu. 
Je vais très bien et nous pensons rester encore quelques temps ici. 
As tu des nouvelles des frères. Il faut m'écrire Lieutenant Gillet 14e BCA CA secteur postal 247. 
JE n'ai rien reçu de Papy depuis le 2 et bien que non inquiet je voudrais bien avoir des nouvelles. 
Il ne faut pas perdre courage surtout. La Saint Vierge ne nous abandonnera pas. Soignez vous bien. Je voudrais que papa te rejoigne au plus tôt. 
Je vous embrasse tous bien fort. 
ton ainé qui t'aime bien, 
Noël. 

Le 6 septembre 1939

Ma chère maman, 
Je me trouve pour quelques jours encore à la commission de répartition des chevaux, où nous affection aux différentes unités en les identifiant et en les immatriculant environ 400 chevaux par jour. Lorsque ce travail sera terminé je ne sais encore où j'irai. 
René est toujours à l'habillement. Je le vois parfois le soir. 
Avez vous des nouvelles de Noël et d'Albert? 
Je plains beaucoup Simone. Mais il ne faut pas qu'elle perde courage. J'ai l'impression que la guerre, puisque guerre il y a, sera courte. Devant de la Résistance, le peuple allemand devrait se révolter. Comment va la petite Noëlle ? 
Sans doute, la région de la Murette n'a pas été évacuée et c'est encore un lieu relativement sur, si vous prenez les précautions nécessaires contre les bombardements aériens, car, la maison située près du clocher est très vulnérable. 
Les deux Bélard ont rejoint Chambéry. Je connais ici d'assez nombreux camarades qui sont affectés en général au 114e RAL. Rigot est avec moi. Il s'est marié la veille de la mobilisation. Son mariage s'est fait dans la plus stricte intimité et ne voulant pas se mettre en habit, je lui ai prêté pour la circonstance ma tenue de [ ...] qui lui allait comme un gant. Il a eu 24 heures de permission. 
Les usines tournent telles ? Papa reste t il à la Murette ? Georges et Henri seront d'un bon soutien pour vous j'en suis certain. Il faut qu'ils gardent un moral excellent qui est d'ailleurs le nôtre à tous. Nous irons au combat sans joie, mais avec la volonté et la certitude de remplir notre mission. 
Lorsque l'on réfléchit aux évènements, il semble que l'Histoire n'a pas connu d'époque plus triste, et où la folie humaine n'ai atteint un pareil degré de malfaisance . Mais lorsqu'un fou plonge les autres dans la douleur et la misère, le meilleur moyen de revenir à un état normal est de la supprimer.
Je vous embrasse tous, 
Edmond

29 octobre 1939

Secteur postal 168
Ma chère maman, 
Voilà assez longtemps que je ne t'ai pas écrit, c'était uniquement parce que nous avons changé d'emplacement mais nous sommes toujours dans la même région. je pense que tu as reçu la carte que je t'ai envoyée. Nous sommes maintenant installés à cet endroit et je pense que ce sera pour un bon moment.
J'ai reçu l'autre jour la lettre d'Andrée et elle m'a fait le plus grand plaisir. J'espère qu'Edmond et René sont toujours dans le Massif Central. Ici il ne fait pas chaud , il tombe de la neige, heureusement nous sommes très bien installés et je ne manque de rien pour le moment. Dis à papa que j'ai reçu ma culotte et que je le remercie beaucoup. Au revoir ma chère maman, je t'embrasse bien tendrement
A. Gillet.

Le 25 décembre 1939

Mon cher papa,
J'aurai voulu t'écrire plus tôt mais j'ai été pas mal occupé ces derniers jours à accompagner des convois de permissionnaires, et je profite de cette journée de liberté pour t'envoyer mes meilleurs souhaits de fête. C'est la première fois que je ne suis pas avec vous pour Noël, et je regrette beaucoup de n'avoir pu prendre ma permission plus tôt pur passer les fêtes en famille. Nous avons avoir cependant une messe de minuit et nous nous sommes tous réunis aujourd'hui pour faire un bon déjeuner et pour passer la journée ensemble. Mais malgré tout, ce fut un Noël bien triste en songeant aux Noëls d'autrefois. 
J'espère que tu es maintenant rétabli et que le rhume dont maman me parlait dans sa dernière lettre est maintenant quéri. J'espère aussi que l'oncle André va mieux et que la vente de l'oncle l'Abbé a eu un bon résultat. Pour nous rien de nouvea, je me porte toujours très bien, nous sommes toujours au même endroit, et il ne fait pas très froid pour le moment. 
Au revoir mon cher Papa, c'est en te renouvelant mes souhaits de fête et en espérérant te voir bientôt (je pars en perm le 9 janvier toujours) que je t'embrasse bien tendrement. 
Sous lieutenant Gillet 20e GRCA

Le 25 janvier 1940

Mes chers parents, 
Voilà déjà 4 jours que je vous ai quitté, et je n'ai pu trouver un moment pour vous écrire. J'ai fait bon voyage. Mais alors qu'il faisait soleil à la Murette, la neige tombait en mauvaises rafales à partir de Lyon. Je suis arrivé le 22 suivant l'itinéraire prévu. Par un heureux hasard j'ai trouvé une voiture au groupe qui m'a permis de rattraper la colonne de la batterie qui était en mouvement sous la neige. 
Il a fallu de suite faire installer gens et chevaux, sous le coup d'une inspection, dans un petit village  un peu plus au sud. Depuis hier, il fait soleil et la neige est moins gênante. Pour l'instant, nous gardons la même adresse. 
Nous ne sommes pas trop mal logés. Edmond tient un rhume de poitrine. Ce matin,il se sentait courbaturé sur la poitrine. Le docteur l'a vu et a déclaré que c'est la fin d'un rhume. Il a ordonné des ventouses, et dit que cela ne doit pas durer. Il a pu garder le lit et ses propriétaires le soignent au mieux. Pour moi, le rhume a disparu. 
Nous avons reçu ce matin, la lettre de maman, et nous sommes heureux que l'état de papa ne soit pas aggravé. J'espère que pour l'abcès tout va bien et que ce n'est pas trop douloureux. Prenez toujours des précautions en vous habillant bien pour sortir. Je crois que si Edmond avait porté ses 2 pulls il n'aurait pas rechuté. 
Cette permission m'a fait grand bien, et le souvenir, chose à cultiver, me permet d'en ruminer les bons moments. J'espère recevoir bientôt des nouvelles d'Albert, Noël et de tous. 
Je vous embrasse bien tendrement mes chers parents,ainsi qu'Andrée, Bonzo et Gimb. 
Sous lieutenant Gillet.

Le 29 avril 1940

Mon cher René, Mon cher Edmond, 
J'ai reçu avec grand joie des nouvelles de René par sa bonne lettre du 24 mars. J'ai confiance que la Sainte Vierge qui a jusqu'ici veillé sur nous tous continuera à nous accorder son inviolable protection. 
Ici, rien de nouveau, si ce n'est que nous changeons encore de code postal. Nous prenons le n° 204. Je pensais pouvoir partir en permission autour du 5 avril. 
Malheureusement les circonstances veulent que ce soit repoussé à une date ultérieure. 
Soyez tous les deux de la plus grande prudence. Il vaut mieux ne pas craindre la fatigue, la très dure fatigue que commettra la plus petite imprudence. 
J'espère que votre séjour en ligne cessera bientôt et que le tour de la relève approche. 
Simone et Donzon vont bien pour le moment, bien que Donzon soit encore sujette à des petites crises de diarrhées. 
Je vous embrasse tous les deux bien affectueusement et avec confiance dans la protection d'En Haut je vous dis à bientôt. 
Noël. 

Le 22 avril 1940

Mon cher Henri, 
J'ai lu avec plaisir ta bonne petite lettre et je suis heureux que tout aille bien à la Murette. Mais je suis inquiet au sujet de Noël. Sait on sa destination ? ces sales boches mettront bientôt le feu à toute l'Europe. Malgré tout, il faut avoir bon espoir et prier pour ceux qui sont engagés. 
Les communiqués à partir du 13 avril parlent d'action qui se passent sous nos yeux. Les boches sont beaucoup plus agressifs et font usage de leurs obus. Mais en somme, il y a eu assez peu de mal et c'est une chance. 
Ils ont marmité avec rage quelques coins et tenté des coups de main, toujours à l'aube, au moment où la fatigue gagne les guetteurs et les fantassins. Mais nous leur répondons rigoureusement et plusieurs fois en moins de 3 minutes, 200 obus leus sont tombé sur le nez. Douche chaude des plus calmantes.
Comme les journaux l'ont dit, un boche avait placé une pancarte piège devant nous " Chemin interdit aux chiens d'anglais et                                 de Français et réservé aux Allemands". Il a été étendu par un anglais dans la nuit même. 
Mais il y a tout de même des moments de calme et les beaux jours commencent à rendre le boulot moins pénible. Quelques fleurs sont apparues et en voici quelques unes qui viennent de mon observatoire. Les coucous n'interrompent pas leur chant même sous le baroum.
Il doit y avoir de beaux jours à la Murette et il faut faire quelques ballades pour gouter là bas une saison que tu ne connais pas encore et dont tu garderas une excellente impression. 
Edmond doit être rentré, mais je n'ai pas eu de ses nouvelles. Je crois que la DAC est toujours au même endroit et nous, nous n'avons pas bougé encore. Les permissions de détente ne sont pas rétablies. Il fera plus chaud quand je pourrai partir. J'espère qu'Albert est toujours au même endroit. J'ai bien reçu la dernière lettre de papa.
Je t'embrasse bien affectueusement mon cher Henri ainsi que papa, maman et tous. 
Sous lieutenant Gillet
EM 1er groupe 31e RAD
SP 36

Le 4 mai 1940

Mes chers parents, 
Nous partons demain soir, pour le premier d'où nous sommes partis , puis après nous embarquons pour une destination quelconque. 
Rien de nouveau ces derniers temps. Il pleut tous les jours. Nous allons bien. 
Je n'ai pas revu René depuis l'autre jour. Je pense qu'il va bien et que son séjour en ligne est terminé. 
Espérons qu'il n'arrivera rien à Noël en Norvège et qu'il pourra s'en tirer. 
Je ne vois pas pour que lieu Albert pourrait partir. Je ne me rappelle pas la destination dont il avait parlé en permission. 
Je pense que vous allez tous bien et qu'on pourra, peut être, trouver un gareur. 
Avez vous des nouvelles de Pierre ?
Je vous embrasse tous très affectueusement. 
Edmond. 

Recit d'evasion de Wladislaw Nizinski

De la classe 1939 et de nationalité polonaise, il rejoint à la mobilisation son centre mobilisateur à Coêtquidan suite à sa demande de naturalisation française. Il s’engage au 1er Régiment d’Infanterie polonais où il est affecté à la compagnie de Commandement. Stationné dans la région de Collombey les Belle (54) début juin 1940, Wladislaw est fait prisonnier le 18 juin 1940 à Saint Dié dans les Vosges et rejoint un Stalag en Allemagne. Evadé d'Allemagne, Wladyslaw rejoindra le 20 juin 1944 une compagnie FFI de la Drôme et s'engagera pour la durée de la guerre dans l'armée française.

Le vendredi 13 mars 1942 je me suis évadé du commando des Usines Mercedes Benz à Gaguenau Bade à 1h du matin avec mes camarades Marcel Humbert et Baptiste Bertha.

La veille de notre évasion en sortant de l’usine je me munis d’une grosse tenaille. Sitôt rentré à notre commando pour ronger les barreaux pendant qu’il y avait du bruit, car nous étions une trentaine dans une salle de spectacle.
Pour organiser notre évasion, nous avons du nous procurer des effets civils, une serviette en cuir, une boussole et une carte (…) du Rhin au 50/ème et faire la réserve de biscuits, de sucre et de chocolat.

Cette carte j’ai même reproduit plusieurs fois pour mes camarades avec un photographe, qui se sont évadés bien avant moi et que j’ai retrouvé à Bourg en Bresse.
Après la soupe, nous nous sommes couchés comme d’habitude le wachmann a fait sa ronde voyant que l’effectif était au complet, il rentre dans son (…), fait une heure de lecture, pendant ce temps nous nous sommes préparés et cachés débarrassé nos effets de prisonniers pour faire croire que nous sommes partis en militaires.

Le wachmann se couche et éteint la lumière. Nous attendons qu’il dorme bien avant de faire du bruit, puis entendant qu’il ronfle j’ai tordu les barreaux qui n’étaient coupés que par une extrémité. Il était environ 1h du matin nous étions surs qu’il n’y avait personne dans les rues. Retournant vers l’usine pour se munir chacun d’une bicyclette. L’entrée du garage était gardée, (…) j’ai pénétré à l’intérieur, suis passé par dessus le muret, le grillage, (…) Et les barbelés, réussi à passer trois bicyclettes malgré qu’ils étaient gardé par un garde de l’usine et nous a même entendu car il a éclairé avec une lampe de poche, mais il y avait du son qui nous a aidé à tromper le garde. L’opération durait peut-être une demie-heure, aussitôt chacun sur sa machine et nous nous sommes dirigés vers la France, à la sortie (…) traversant un petit pont, un sentinelle nous fait halt mais une fois passé le pont et nous étions élancés au lieu de freiner nous avons continué notre chemin en éteignant la lumière, puis à quelques centaines de mètres nous avons remis la lumière étant surs qu’il ne nous rattraperait plus.

A quelques kilomètres du pays nous nous sommes arrêtés et pris les bicyclettes sur le dos pour traverser un petit bois (…) Sur une colline marchant l’un derrière l’autre en employant les mêmes traces de pas car il y avait de la neige. A l’autre côté de la colline nous nous sommes arrêtés pour s’orienter et attendre le lever du jour. A 4h nous avons descendu la colline puis se dirigeant vers le Rhin. Sur notre route, voyant un gendarme en bicyclette (…) le saluant avec la main à l’hitlérien, nous a pas soupçonné mais Bertha se fait arrêter à cents mètres derrière nous (…).
Nous deux (…) nous avons continué la route avant d’atteindre le pont du Rhin.
J’ai aperçu sur une pancarte pour (…) en allemand, nous avons tourné à gauche bien avant ce pont, puis se cacher dans les buissons pour chercher un autre passage du Rhin, sur notre carte. Là nous sommes restés jusqu’à 16h au moins. On a du être signalés car il y avait la police qui circulait sur la route qui se dirigeait (…) et retour.

Reprenant la route en direction de Sels où il y avait qu’un bac qui transbordait les passagers c’était l’heure de la sortie des ouvriers à l’usine, saluant la sentinelle comme tout le monde nous a pas interrogé. Une fois sur le bac transbordeur une voiture Mercedes avec des militaires SS s’engage aussi, pour traverser les Rhin, nous les avons salués aussi, puis faisons semblant de discuter en allemand avec mon camarade Marcel en quittant le bac. Comme on était à l’arrière, le navigateur était surement lorrain, nous a dit salut bonne chance, nous avons continué notre itinéraire toujours en bicyclette à la nuit tombante nous sommes entrés dans un bois pour passer la nuit pour circuler après le couvre-feu. Le lendemain, nous nous sommes dirigés vers le Holdwald où Marcel Humbert avait une personne de connaissance. Nous y avons restés 2 jours.

Le 15, nous avons continué la route en bicyclette jusqu’à Bourg (…) village limité de l’Alsace. Là, nous nous sommes arrêtés dans un bois près de la route, puis une dame est venue ramasser de l’herbe, lui demandant des renseignements du village (…).
Elle a fait venir à la tombée de la nuit un passeur qui nous apporte du café chaud puis dans la nuit, nous faisait franchir la frontière à pied. Les bicyclettes sont restées dans le bois, il n’y avait pas (…).

Au premier village qui n’était plus en Alsace dans la nuit nous avons frappé pour demander l’asile. Nous avons été logés et le matin bien ravitaillés des tickets d’alimentation nous ont été remis ainsi que 50 (…) puis nous nous sommes dirigés sur (…) où un cantonnier nous a reconnu et indiqué un passeur nommé Schmit. Nous avons été hébergés aussi, puis accompagnés jusqu’a (…), c’était déjà (…) puis le train pour Epinal, où nous avons trouvé une quinzaine d’évadés.

Nous avons été cachés par des employés de la SNCF puis expédiés dans des wagons (…) contenant des (…) , nous avons franchi la zone libre à Poligny et sommes descendus à Bourg en Bresse (…) où nous avons été acceuilli par les camarades de la maison du prisonnier et (…) démobilisateur.

Noel Drevon du 43e CJF à la 9e DIC


Il part en première ligne comme membre d’une équipe de mortiers. Le long du Rhin, Noël occupe les ouvrages Maginot de 1940… amusant raccourci.
Il s’engage a la 9e DIC et appartiendra au 13e RTS puis au 23e RIC. Il passe à la Valbonne puis au Valdahon (Doubs). Là, il est équipé de la façon la plus simple. Les nouveaux venus font face aux sénégalais qui leur confient leurs effets dans un grand sac à paquetage. La taille des effets n’étant pas adéquates, les hommes s’échangent leurs effets pour trouver un jeu à leur taille.
En juin 1940, il revient d’une promenade à Bicyclette après un rendez vous avec une amie. Il rencontre son premier allemand (c’était un dimanche) – un motocycliste parti en éclaireur. Un autre motard nargue, les jeunes requis à l’usine proche de la Murette qui jouent aux boules en se dressant sur sa moto comme pour leurs montrer ses fesses et leurs faire comprendre que pendant qu’ils jouent aux boules, les allemands sont au boulot…
A l’arrivée des allemands, les jeunes partent vers la montagne et sont ravitaillés par les gens du village.
S’engagent alors les combats de Voreppe au cours desquels les tirs d’arrêt de l’artillerie française orientés vers la Murette occasionnent des pertes dans la population civile. Une petite fille perd sa jambe.
Suite a la signature de l’armistice avec les français et les italiens le 25 juin 1940, les allemands retournent vers Lyon et les italiens occupent Grenoble. Les italiens étaient assez fanfarons et narguaient les français.

Saint Nicolas de Marcherin

Le 2 juillet 1943, Noël DREVON est incorporé au groupement de jeunesse 43 à Artemare « Sidi Brahim ». Un groupe était à Seyssel et l’autre à Hauterives.

Fils de boulanger et boulanger lui-même, il intègre l’atelier de fabrication de pain (ils sont 8 hommes). La boulangerie est située dans le bourg et est équipée de fours très modernes pour l’époque. L’Etat major du groupement, quant à lui, est situé près de la gare. Le chef du groupement occupe le manoir situé entre le bourg et la gare.
Noël DREVON décide de déserter pour éviter le STO. En effet, la classe 42 avait été envoyée presque en totalité au STO à la sortie des CJF.
Pour préparer sa désertion, il part vers la Murette chercher son vélo, il quittera le groupement de nuit et en bicyclette. Il prend le train entre Artemare et Voiron via la gare de Perrache. Il avait pris l’option de s’évader en vélo plutôt que par le train, peu sûr, où il pouvait être contrôlé par les allemands ou les français.
Il retourne à Artemare avec son vélo. Entre septembre et octobre, il part pour la Murette en tenue des CJF à 2 sur son vélo. Le trajet prend de 22h00 à 02h00. Il croise une patrouille d’allemands mais ceux-ci ne réagissent pas. Etrangement, Noël n’a pas le temps d’avoir peur mais une fois le premier mouvement de terrain passé, il se met a pédaler dur…
De retour chez ses parents. Il ne se passe pas deux jours, que les gendarmes accompagnés par le maire viennent questionner la mère de Mr Drevon. Elle leurs rétorque qu'il n'est pas là …il écoute en fait la discussion dans la cuisine…Le maire précise que de toute façon, ils mettront la main sur lui…ce même maire refusera à Noël un papier (prouvant son appartenance aux CJF pendant une durée de 3 à 4 mois) lui permettant de réduire son temps d’engagement à la 1ere Armée.
Il part se cacher chez son oncle a l’Agnelias à coté de la Murette mais sa cache est illusoire du fait de la proximité de la route et des nombreux visiteurs chez son oncle … (l’un d’ entre eux pourrait bien parler) et il repart.
A Chirin, il travaille avec le Boulanger du village. Il aide le boulanger mais très vite celui-ci tombe malade et il assure à lui tout seul la fabrication du pain aidé à son tour par la femme et la fille du boulanger. Un jour les gendarmes viennent le chercher mais ne le trouvent pas.
Il rejoint alors la Frette par le car de Grenoble à Vienne, il travaille alors dans une ferme.
Le 12 juillet a lieu un accrochage au col du Banchet entre le maquis et les allemands. Le 14, les allemands reviennent sur la Frette pour des représailles. Noël dans la ferme voit arriver 2 amis en courant et courbant la tête qui sautent le mur entre les 2 fermes. Au départ, les coups de feu qui cinglent lui font croire à un chasseur qui tue des bêtes… Très vite il comprend. Noël et les 2 autres réfractaires se cachent alors dans la ferme du patron de Noël. Il se glisse au grenier et les deux autres se cachent temporairement dans le pressoir et l’autre sous unes rangée de tonneaux.
Heureusement, prémonition, les 2 derniers ressortent de leur première cache et rejoignent Noël.
Par chance, en effet, l’officier allemand demande au Patron de la ferme où sont passés les 2 réfractaires. L’autre répond qu’il n y a personne dans la ferme. Les allemands qui ont par ailleurs incendiés, fusillés et déportés plusieurs personnes, commencent la fouille de la grange. Ils découvrent la femme du patron avec ses 3 enfants, encore au lit. Ceux-ci pleurent.
L’officier passe au peigne fin la maison et regarde à l’intérieur du pressoir et sous les tonneaux…ouf… Il continue sa recherche et arrive au niveau où se sont cachés les 3 hommes. L’officier marche sur 2 d’entre eux, dont Noël, cachés sous la paille mais ne les découvre pas.
La Frette est libérée par les américains venant de Grenoble.
Noël Drevon découvre, au cours d’une visite à la Murette, un tableau dans l’école précise qu’on peut s’engager dans les troupes coloniales de la 1ere Armée. Il retourne annoncer cela à la Frette et lui avec plusieurs autres viennent sur la Murette pour s’engager pour la durée de la guerre plus 6 mois. L’engagement est signé à Voiron au Polychrome le 14 septembre 1944.
Un de ses amis est tué à proximité de lui au cours d’un combat. Un obus tombe à coté d’eux. X meurt et Noël n’est même pas recouvert de terre…un autre ami racontera que X était mort d’un éclat d’obus dans les reins…
Un jour un prisonnier SS qui fait preuve d’une révulsion vis-à-vis des français est exécuté par le soldat P.... 
Noël traverse le Rhin à Gammersheim et participe à la prise de Karlsruhe. Il rejoint enfin le lac de Constance où il arrive le 2 mai 1945. Pour lui la guerre est finie.
Fin Juillet 1945, Noël est transféré à la 5e DB et il finalement démobilisé fin janvier 1946.

vendredi 17 janvier 2014

Tenue de montagne de 1945 à 1962 - La tenue de ski


L'anorak


L'anorak constitue la nouveauté de la nouvelle tenue de montagne. Il est destiné à être porté par-dessus tous les autres vêtements et constitue un survêtement de protection contre le froid, la neige, la pluie et le vent. Il est réalisé en tissu serré, résistant et hydrofuge. Le bas du vêtement doit arriver 15 cm environ au dessus du genou et peut être serré par cordonnet préalablement passé entre les jambes. L'effet est équipé de 4 poches sur le devant (2 sur la poitrine et 2 sur les hanches). La cagoule est très enveloppante enfin, le bas des manches et fermée par une patte boutonnée. 2 cordonnets serrent l'effet à la taille et au bas. 

Sur ce vêtement qui a été réalisé dans la lignée de la cagoule mle 40, il est étonnant que le concept de la réversibilité n'ait pas été conservé. Ce point fera l'objet par la suite d'une modification qui conduira à la réalisation d'un anorak réversible kaki/blanc. Ci dessous, plusieurs exemples portées ou neufs issus des stocks. On note dans le modèle d'origine la variation de ton dans les différents modèles.





Modèle réversible. Exemplaire provenant du 7e BCA
Modèle datant de 1963 représentant l'ultime évolution de l'anorak dans sa version réversible avec ouverture par tirette sur le devant. Le modèle se différencie par une fermeture du bas des manches par élastique. 

Le pantalon de fuseau

Le pantalon fuseau est l'effet spécial aux éclaireurs des troupes de montagne. C'est un pantalon de ski qui ne convient pas à la pratique de la montagne d'été. L'effet est réalisé en gabardine ou en drap kaki. Il comporte un large soufflet ferme par deux boucles permettant ainsi de mettre et d'enlever le pantalon sans enlever les chaussures. Il est fixé à la chaussure par deux crochets s'engageant l'un dans les lacets et l'autre dans un passant cousu à l'arrière de la tige. En cas de rupture de ces crochets, 2 anneaux rectangulaires fixés de chaque côté du bas du pantalon à l'intérieur, permettent de maintenir ce dernier sur la chaussure à l'aide d'une courroie sous pied. Le pantalon doit être choisi suffisamment long pour que, une fois en place, le pli avant forme au-dessus de la chaussure un godet bien marqué.
 

Tenue de montagne de 1945 à 1962 - Le survêtement blanc de camouflage

le survêtement blanc de camouflage sur neige complète la tenue. Il est réalisé en tissu léger et lavable mais ce n'est pas un effet de protection. Il semble que ce choix ait été guidé par la nécessité d'équiper le plus grand nombre à moindre frais. En cela, il semble que cette tenue soit inspirée des tenues US et GB voire des bricolages réalisés en 44/45 à l'échelon des unités. La tenue se constitue d'une cagoule, d'un pantalon, d'un couvre béret déjà décrit ci-dessus, d'un couvre sac et d'une paire de gants. Le survêtement est destiné à recouvrir, dès que le camouflage s'impose, le blouson, le chandail ou simplement la chemise suivant les circonstances. La cagoule est, dans sa forme générale, identique à l'anorak, les poches de poitrine sont simplement plaquées et il n'y a pas de poches basses. Le pantalon est maintenu à la taille par un cordon coulissant dans l'ourlet. Chaque cheville est serrée par un cordonnet coulissant dans l'ourlet inférieur du vêtement et suffisamment long pour pouvoir :
être passé sous le pied afin d'empêcher le pantalon de remonter
enserrer le pantalon jusqu'au genou lorsque les crampons sont utilisés (cette pratique est tirée à priori du pantalon italien de la Seconde Guerre Mondiale).
Il convient de noter que ce survêtement en l'état n'a rien à voir avec le classique survêtement qui a été produit au début des années 50. En effet, des différences majeures apparaissent pour l'ensemble cagoule-pantalon. Celui-ci est détaillé dans la suite du présent document.
La cagoule reprend en effet le principe de la poche ventrale unique issue de la cagoule mle 40. Elle est toutefois moins longue que cet effet. Quant au pantalon, sa caractéristique principale est la poche apposée sur les deux jambes qui n'est pas décrite dans l'instruction.

Paris Match présentant un Diable "Blanc" près de Tizi Ouzou

Tenue de montagne de 1945 à 1962 - L'équipement

Le sac à armature rigide


Le sac à armature rigide comprend :
  • Le sac proprement dit, en toile forte, avec un fond doublé de cuir, deux grandes poches extérieures latérales et verticales, vaste patelette fermant par deux longues courroies et comportant un dispositif pour fixer la pelle à neige. La patellette est munie dans son côté interne d'une poche imperméable pour l'emport de document comme des cartes
  • L'armature constituée par de minces lames d'acier, chaque lame est courbée par   la tension qu'exerce à ses deux extrémités une courroie extérieures
On notera sur le sac présenté une patte en cuir qui semble être destinée à recevoir la pointe du piolet. Toutefois, l'instruction sur la pratique de l'alpinisme et du ski signale simplement que le piolet peut être disposé entre les bretelles du sac contre le dos de façon à être retiré d'une seule main sans enlever de sac, limitant ainsi le risque de le faire tomber.
  • le système de fixation du sac sur l'armature et sur le dos soit :

  1. un capuchon de cuir cousu au haut du sac et emboitant le haut de l'armature
  2. une large sangle d'appui sur les reins, fixée aux extrémités de la lame horizontale. Elle permet de maintenir le sac éloigné du dos permettant à l'air de circuler entre la charge et les vêtements
  3. les deux bretelles de cuir, larges et matelassées de feutre, attachées d'un part au capuchon de cuir, d'autre part aux points de jonction des lames verticales et horizontales.
  4. Une centrale large permettant de disposer du matériel supplémentaire sur la patelette




Le fusil ou le pistolet mitrailleur se fixent au côté droit du sac par deux courroies, l'une s'engageant dans le capuchon de cuir et l'autre dans un passant cousu sur la toile du sac derrière la poche latérale droite.
Notons que le brevet de sac de montagne a été déposé par l’entreprise drômoise Lafuma en 1949.
Illustration du port des ski sur le sac à dos
Illustration du port du MAS 36 CR39 sur le côté du sac à dos

Le couvre sac blanc est porté
par cet homme avec la tenue
blanche
Le couvre sac blanc de camouflage

Il est destiné à recouvrir le sac à armature rigide quand les vêtements de camouflage sont utilisés. Il est confectionné dans la même toile que les survêtements. Suffisamment ample pour recouvrir complètement le sac, il s'adapte par deux gaines dans lesquelles s'introduisent les bretelles et par un un, cordonnet permettant de le serrer sous le sac. Une fente permet d'accéder au contenu de l'une des deux poches latérales sans avoir à retrousser tout le couvre sac.

La musette de montagne

Dans les troupes de montagne, cette musette remplace la musette des unités de toutes armes. Sa forme spéciale enserrant les hanches permet de la porter à la ceinture sans qu'elle batte le bas des reins. Sa fermeture est par ailleurs plus étanche que celle de la musette ordinaire. Pour les reconnaissances de la journée, elle peut dans certains cas dispenser d'emporter le sac. On y place alors les vivres, le bidon, l'anorak, le chandail, les peluches, les cartes, etc...



Le sac de couchage

Cet effet est réservé aux éclaireurs des troupes de montagne et remplace les 2 couvertures normalement prévues pour les troupes de montagne. Le sac de couchage se compose d'une enveloppe extérieure en tissu serré hydrofuge et d'une enveloppe intérieure en drap. Le poids total de l'ensemble est de 2,5 kg environ. L'ensemble affecte une forme dite sarcophage bien connue des randonneurs et alpinistes actuels, forme qui permet de limiter les pertes de chaleur la nuit. L'extrémité de chaque enveloppe revêt la forme d'un capuchon qui peut ainsi se serrer autour du visage (pour des raisons évidentes la respiration doit se faire à l'extérieur du sac). Enfin, les 2 couches ferment par des boutons pression ou un laçage facilitant l'entrée et la sortie du sac.
Ce modèle de sac se rapproche du sac de couchage US modèle 42, cependant on s'étonnera du fait qu'il ne soit en dotation que pour les seuls éclaireurs des troupes de montagne et surtout, qu'à l'inverse de son homologue américain, il ne soit prévu en drap et non en duvet...

Le bâton ferré

Ce bâton est tronconique d'un diamètre de 35 mm en haut et 25 mm en bas. A 10 cm du sommet, il est muni d'un lacet de cuir qui traverse le bâton, servant à la suspendre au poignet lorsque les deux mains sont occupées. La taille varie entre 1 et 1,2 m.

Les raquettes à neige

La raquette est formée d’une lame de bois à arêtes vives, cintrée sur une forme elliptique et percée de trous dans lesquels passe une longue cordelette de septain s'entrecroisant et formant réseau. La largeur est de 25 cm pour 45 cm de longueur. Le pied repose sur une forte sangle fixée au centre du réseau de cordelette. Le poids de la paire varie de 800 g à 1 kg. Pour la marche en raquette, l'emploi de chausson à neige est indispensable. Une sangle talonnière et une sangle de bout de pied (1,15 m environ) permettent de fixer la raquette sur le chausson.