vendredi 17 janvier 2014

Tenue de montagne de 1945 à 1962 - L'équipement

Le sac à armature rigide


Le sac à armature rigide comprend :
  • Le sac proprement dit, en toile forte, avec un fond doublé de cuir, deux grandes poches extérieures latérales et verticales, vaste patelette fermant par deux longues courroies et comportant un dispositif pour fixer la pelle à neige. La patellette est munie dans son côté interne d'une poche imperméable pour l'emport de document comme des cartes
  • L'armature constituée par de minces lames d'acier, chaque lame est courbée par   la tension qu'exerce à ses deux extrémités une courroie extérieures
On notera sur le sac présenté une patte en cuir qui semble être destinée à recevoir la pointe du piolet. Toutefois, l'instruction sur la pratique de l'alpinisme et du ski signale simplement que le piolet peut être disposé entre les bretelles du sac contre le dos de façon à être retiré d'une seule main sans enlever de sac, limitant ainsi le risque de le faire tomber.
  • le système de fixation du sac sur l'armature et sur le dos soit :

  1. un capuchon de cuir cousu au haut du sac et emboitant le haut de l'armature
  2. une large sangle d'appui sur les reins, fixée aux extrémités de la lame horizontale. Elle permet de maintenir le sac éloigné du dos permettant à l'air de circuler entre la charge et les vêtements
  3. les deux bretelles de cuir, larges et matelassées de feutre, attachées d'un part au capuchon de cuir, d'autre part aux points de jonction des lames verticales et horizontales.
  4. Une centrale large permettant de disposer du matériel supplémentaire sur la patelette




Le fusil ou le pistolet mitrailleur se fixent au côté droit du sac par deux courroies, l'une s'engageant dans le capuchon de cuir et l'autre dans un passant cousu sur la toile du sac derrière la poche latérale droite.
Notons que le brevet de sac de montagne a été déposé par l’entreprise drômoise Lafuma en 1949.
Illustration du port des ski sur le sac à dos
Illustration du port du MAS 36 CR39 sur le côté du sac à dos

Le couvre sac blanc est porté
par cet homme avec la tenue
blanche
Le couvre sac blanc de camouflage

Il est destiné à recouvrir le sac à armature rigide quand les vêtements de camouflage sont utilisés. Il est confectionné dans la même toile que les survêtements. Suffisamment ample pour recouvrir complètement le sac, il s'adapte par deux gaines dans lesquelles s'introduisent les bretelles et par un un, cordonnet permettant de le serrer sous le sac. Une fente permet d'accéder au contenu de l'une des deux poches latérales sans avoir à retrousser tout le couvre sac.

La musette de montagne

Dans les troupes de montagne, cette musette remplace la musette des unités de toutes armes. Sa forme spéciale enserrant les hanches permet de la porter à la ceinture sans qu'elle batte le bas des reins. Sa fermeture est par ailleurs plus étanche que celle de la musette ordinaire. Pour les reconnaissances de la journée, elle peut dans certains cas dispenser d'emporter le sac. On y place alors les vivres, le bidon, l'anorak, le chandail, les peluches, les cartes, etc...



Le sac de couchage

Cet effet est réservé aux éclaireurs des troupes de montagne et remplace les 2 couvertures normalement prévues pour les troupes de montagne. Le sac de couchage se compose d'une enveloppe extérieure en tissu serré hydrofuge et d'une enveloppe intérieure en drap. Le poids total de l'ensemble est de 2,5 kg environ. L'ensemble affecte une forme dite sarcophage bien connue des randonneurs et alpinistes actuels, forme qui permet de limiter les pertes de chaleur la nuit. L'extrémité de chaque enveloppe revêt la forme d'un capuchon qui peut ainsi se serrer autour du visage (pour des raisons évidentes la respiration doit se faire à l'extérieur du sac). Enfin, les 2 couches ferment par des boutons pression ou un laçage facilitant l'entrée et la sortie du sac.
Ce modèle de sac se rapproche du sac de couchage US modèle 42, cependant on s'étonnera du fait qu'il ne soit en dotation que pour les seuls éclaireurs des troupes de montagne et surtout, qu'à l'inverse de son homologue américain, il ne soit prévu en drap et non en duvet...

Le bâton ferré

Ce bâton est tronconique d'un diamètre de 35 mm en haut et 25 mm en bas. A 10 cm du sommet, il est muni d'un lacet de cuir qui traverse le bâton, servant à la suspendre au poignet lorsque les deux mains sont occupées. La taille varie entre 1 et 1,2 m.

Les raquettes à neige

La raquette est formée d’une lame de bois à arêtes vives, cintrée sur une forme elliptique et percée de trous dans lesquels passe une longue cordelette de septain s'entrecroisant et formant réseau. La largeur est de 25 cm pour 45 cm de longueur. Le pied repose sur une forte sangle fixée au centre du réseau de cordelette. Le poids de la paire varie de 800 g à 1 kg. Pour la marche en raquette, l'emploi de chausson à neige est indispensable. Une sangle talonnière et une sangle de bout de pied (1,15 m environ) permettent de fixer la raquette sur le chausson.

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