mardi 5 novembre 2013

La section lyonnaise du CAF

La section Lyonnaise du CAF durement touchée par les combats de la libération

La Section lyonnaise a cruellement souffert pendant ces années tragiques, nos collègues ont été dispersés, beaucoup ont disparu. Nos refuges sont en ruines ou ont été saccagés. Mais elle n’a pas cessé un seul instant de maintenir son activité, et notre bulletin a régulièrement paru, apportant à tous réconfort et espoir. 
L’explosion des ponts a occasionné de gros dégâts à notre siège, mais, grâce au dévouement de nos dirigeants, ces dégâts ont été vite réparés, et nous sommes en mesure de recevoir nos collègues et amis.
Notre tâche est immense, nous aurons à relever nos refuges et à secourir nos populations de la Haute-Maurienne si éprouvées par la guerre. 
Au travail donc sans tarder Pour la FRANCE, pour la LIBERTE, Par la MONTAGNE.
Notre Section a payé un lourd tribut à la libération ; de nombreux  collègues sont tombés dans les rangs de la résistance, d’autres ont accompli des exploits magnifiques.
Nous sommes fiers des uns et des autres, et nous voulons leur rendre ici un fervent hommage de notre reconnaissance.
Aussi, avons-nous décidé d’ouvrir un tableau d’honneur dans lequel figureront les noms de nos collègues morts au Champ d’honneur ou ayant eu une citation. Nous prions donc leurs parents et amis de bien vouloir nous en informer.
Voici les premiers noms des hommes de cette phalange immortelle :
  • M. André THOMAS, né le 12 août 1924, à Lyon, tué le 29 août  944 à Oullins, alors que, faisant partie des F.F.I., il attaquait les blindés allemands. Membre du « C.A.F », Section lyonnaise, depuis 1937, fils de notre collègue, M. Alexis Thomas, membre de la Section depuis 1933, actuellement avocat général à la Cour de Lyon et chargé des fonctions de commissaire du Gouvernement près la Cour de Justice. André Thomas était entré comme volontaire au groupement « Jeunesse et Montagne » dont il a fait partie de septembre 1942 à juillet 1943 (stage au plateau des Glières, où il effectua de nombreuses ascensions et devint bon alpiniste). Il affectionnait particulièrement la Maurienne où il fit avant la guerre de nombreuses courses (Levanna, Albaron, etc). Il faisait partie de l’A.S. En convalescence d’une pleurésie à Saint-Jean-d’Avray, rejoignit, à peine guéri, les F.F.I., à Oullins, pour prendre part au combat où il devait trouver la mort. Nous offrons aux parents de notre jeune collègue tombé pour la libération de la Patrie, l’expression de la part que nous prenons de leur profonde affliction. 
  • Lieutenant Albert SCHMITT, membre de notre Section depuis 1941, tombé au matin du 11 aout 1944 en barrant la route à l’ennemi, aux environs de Cluny où il habitait comme professeur de mathématiques. Son corps repose maintenant dans l’humble cimetière de Cluny, où les honneurs militaires lui -ont été rendus. Il a été décoré à titre posthume, avec la citation suivante à l’ordre de l’Armée : « Jeune officier plein d’allant, animé du plus pur idéal, tombé glorieusement dans tout l’élan de sa foi, entrainant sa section à l’attaque ».
  • Francis BIDAUT membre de notre Section depuis 1938, tombé pour la libération, à La Verpillière, le 18 juin 1944. 

Le CAF « recrute » pour la 14e région militaire

En réponse à ces pertes, la section lyonnaise du CAF fidèle à sa devise enjoint ses membres à s’engager dans les troupes de montagne (engagement de la neige) et notamment les éclaireurs skieurs, ainsi la note ci-après éditée par la section lyonnaise du CAF : 


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