jeudi 26 septembre 2013

Un drômois au 3e groupement des CJF Bournazel

Marcel Chanterperdrix est convoqué devant le conseil de révision le mercredi 22 mars 1939 à 10h00 à la mairie de Crest. De la Classe 1939, il rejoint la 1ere section de la 7e compagnie du dépôt d'infanterie 144 de Romans le 10 juin 1940 à la caserne Bon. Il part le 15 en direction de Taillebourg dans les Charentes Inférieures qu'il atteint le 17 Juin, c'est dans cette ville qu'il apprend l'armistice du 20 juin. Il rejoint Saintes le 24 juin. De Saintes il arrive à Surgères en train le 27 juin où il stationne une semaine avant de gagner à pied sous la pluie le camp de Jarne. L'alpin Chanteperdrix est démobilisé officiellement autour du 14 Juillet 1940 au camp de Jarne au dépôt de guerre 321. On notera que son document de démobilisation contient le tampon du Commandant des troupes d'occupation du bataillon Panz Abw Abt 670.





Panz Abw Abt 670.













Le 14 juillet, il prend le train à la Rochelle et arrive au hameau Dieudet à Belvès en Dordogne le lendemain. Il est alors en subsistance à la compagnie Auto 138/17 CORA 2. Il quitte ses cantonnements le 7 aout 1940 pour vivre sous la tente à la ferme Sylvestre.

N'ayant pas accompli la totalité de son temps dans l'armée, il est requis pour le tout jeune groupement de Jeunesse de Saint Laurent la Vallée. Le 30 aout, le commandant Schoeller, Commandant le groupement de jeunesse de Saint Laurent la Vallée signale ainsi la présence au groupement de Marcel en tant requis civil avec le numéro matricule 803. Il fait donc parti du premier contingent des Chantiers de Jeunesse dont la durée est fixée à 6 mois. Le 1er septembre il rejoint Saint Laurent la Vallée où vient de se créer un groupement de Jeunesse. Il en part le 11 et prend le train à Belvès en direction de Virieu le Grand qu'il atteint le 13 septembre. Le lendemain, il rejoint à pied Thézillieu dans l'Ain à la limite avec le Nord Isère. Il appartient au 10e Groupe Mermoz du 3e groupement des CJF « Bournazel ». Mi octobre, il rejoint Beaufort sur Gervanne pour un mois de permission agricole. Il regagne Thézillieu en plein hiver.









 Il sera démobilisé de l'armée officiellement le 8 janvier 1941 par le centre de démobilisation de Bourg en Bresse, département qui accueille son Groupement. Il est enfin démobilisé des chantiers le 31 janvier 1941 et rejoint son village de la Drôme. Il s'agit de sa troisième démobilisation en moins d'un an …


Le 22 mars 1943, la mairie de Beaufort sur Gervanne, confirme que Marcel Chanteperdrix a satisfait à la loi du 4 septembre 1942 en ce qui concerne le recensement de la main d'œuvre du Service du Travail Obligatoire. Quelques mois plus tard en date du 26 juin 1943, Marcel bénéficie de l'appui du maire de Beaufort ainsi que de Fernand Vincent, syndic local de la Corporation Paysanne, qui attestent tous deux, que le jeune Chanteperdrix « exerce actuellement et exerçait antérieurement au 1er octobre 1942, la profession d'agriculteur (exploitation familiale et ouvrier agricole) ».
Au cours de la campagne de libération, Marcel Chanteperdrix rejoindra la 9e Cie du 2e bataillon AS centre Drôme et participera à la libération de Valence. Il regagne la vie civile le 14 septembre 1944.




1 commentaire:

  1. Superbe témoignage! Qui recoupe celui d'un autre jeune des chantiers de jeunesse lui originaire de Cléon d'Andran qui a aussi rejoint THEZILLIEU dans l'Ain aux mêmes jours!
    Je suis en train de travailler à une évocation de ces moments troublés. (Le jeune de Cléon d'Andran vient de fêter ses 100 ans en octobre 2019 , il est revenu revoir THEZILLIEU en août 2016 et vient d'écrire dans un beau texte son périple pour atteindre le camp de jeunesse de Jailloux et le chantier du groupe 10 du groupement 43)
    ALAIN de THEZILLIEU
    thezialban@wanadoo.fr

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